Achat de la voiture et conduite québécoise

L La semaine post confinement se poursuit et nous commençons peu à peu à prendre nos marques.
Mercredi 30 septembre : Nous continuons notre quête de voiture avec Vincenzo et après un point sur l’ensemble des véhicules que nous avons vu dans les différents concessionnaires et chez les particuliers nous décidons de rappeler la dame qui vend sa Ford Escape. Bingo la voiture est toujours disponible et Jessica, la propriétaire est d’accord pour qu’on lui emprunte la voiture pour l’amener chez Ford pour lui faire passer une révision intégrale. Elle nous donne les clefs du véhicule avec une confiance déroutante.
Après 1h30 d’attente nous voilà fixés : elle est en parfait état ! La gérante nous dit même : « moi si j’étais vous, je l’achèterai direct ! ». Il y a simplement un point de rouille au niveau de la portière avant côté conducteur qu’il faudra faire reprendre rapidement par un carrossier. Apparement, ce serait un problème connu sur ce modèle de voiture, mais rien de bien méchant.
Nous négocions le prix avec Jessica et ça y est la vente est actée ! Nous signons un contrat de vente à l’amiable, il n’y a plus qu’à attendre que notre argent français arrive sur notre compte canadien avant la fin de semaine. Ça fait déjà 3 jours que nous avons effectué le virement via Transferwise et les fonds semblent bloqués par notre banque française… Plus de peur que de mal, car l’argent arrivera le lendemain!
Vendredi 2 octobre : Après avoir passé le jeudi au calme à nous reposer un peu il est temps pour nous de faire les démarches auprès de la banque et de la SAAQ (l’organisme qui permet de faire immatriculer son véhicule) pour enfin avoir notre voiture. C’est Paul et Vincenzo qui vont s’en charger pendant toute la matinée en enchaînant les rendez-vous. Pendant ce temps j’ai un rendez-vous avec mes futurs patrons pour signer le contrat de travail. Ils en profitent pour me faire visiter les locaux et me montrer les différents projets en cours. L’agence d’architecture est située dans le vieux centre de Beloeil, une petite ville pleine de charme sur les rives du Richelieu. Je suis emballée par la philosophie de l’agence et par leurs projets, j’ai hâte de commencer à travailler et découvrir mes collègues. C’est un peu comme une rentrée des classes, de nouveaux camarades, de nouveaux lieux, c’est à la fois excitant et stressant. Finalement, Paul vient me chercher après manger au volant de…. Fordy ! Oui nous avions baptisé notre robot aspirateur Nestor, nous donnons également de petits noms à nos voitures: Béluga (la C3 de Marie), la Cliorche (la Clio de Paul) et maintenant notre jolie Fordy. Nous nous chamaillons déjà pour la conduire.
En parlant de conduite, ici on roule à droite (Ouf !), notre voiture est une automatique (super pratique !) mais il existe quelques particularités quand au code de la route québécois. Il y a des stops, enfin plutôt des « arrêts » partout ! Rien que pour sortir de notre quartier il y a déjà 5 ou 6 arrêts. Dans un carrefour où tout le monde a un arrêt il n’y a pas de priorité à droite, les voitures passent dans l’ordre d’arrivé. C’est assez déroutant au début car cela demande beaucoup d’observation, mais on s’y fait. Lorsqu’un bus scolaire s’arrête pour déposer des enfants alors la circulation dans les deux sens et sur toutes les voies de la rue ou de la route s’interrompt jusqu’à ce que le bus reparte. Et ce qui est incroyable, c’est que tout le monde respecte ça ! Ça nous change de la circulation marseillaise.