Auteur : Paul

L Le printemps s’annonce doucement et nous profitons du congé Pascal pour aller visiter la région de l’Estrie. Il s’agit de la région voisine de la Montérégie qui se trouve à l’est/sud-est de Montréal.

Cette région, moins prisée par les Montréalais, qui ont tendance à se diriger plutôt vers les Laurentides et Lanaudière, semble avoir beaucoup de charme. Nous avons ainsi réservé une petite chambre d’hôte non loin de Magog. Une petite ville qui borde un grand lac.

L Les restrictions à cause de la covid ne permettent pas de rentrer en France pour passer les fêtes de fin d’année. Au Québec, la réglementation s’est durcie et il n’est pas autorisé de recevoir du monde pour fêter Noël. Nous décidons donc de se louer un petit Airbnb dans la région de la Lanaudière.

Valises et intendance chargées, nous nous apprêtons, le Jeudi 24, à mettre le cap sur notre petit Airbnb situé à un peu plus de 2h30 de chez nous, au nord de Montréal. Seulement, nous nous apercevons que la voiture a une belle vis dans le pneu avant. Nous étions prêts, dans les temps, tout était si parfait que ça en était suspect. Il fallait que quelque chose n’aille pas dans tout ça. Bref, nous amenons la voiture chez Canadian Tire qui commence à nous dire que le premier créneau serait en fin d’après-midi. Sous la menace de mettre une bombe anti-crevaison dans le pneu, le manager propose de la prendre entre deux voitures. Vraiment arrangeants ! Nous avons juste le temps d’attendre dans le magasin et s’acheter une paire de chaussettes en laine de mérinos que la voiture est prête !

E En fin de semaine comme ils disent ici, quoi de mieux que d’aller se balader pour prendre l’air. En effet, étant cloîtré la semaine en télétravail pour ma part, un petit bol d’air est le bienvenu le week-end.

C’est donc à Chambly que nous nous sommes rendus deux dimanches d’affilé. Petite bourgade assez proche de chez nous, à une quinzaine de kilomètres, Chambly est une ville relativement ancienne pour le Québec. Elle doit sa naissance à la présence d’un fort Français qui fût bâti en 1665 pour protéger les colons des Iroquois. Le fort en bois a vite laissé sa place à un fort en pierres par la suite. Ensuite, avec le temps, la présence militaire s’est renforcée dans le secteur et la ville est née.

A Après toutes ces étapes d’installation, nous voici prêts à attaquer nos emplois respectifs. Enfin prêts..

Après un petit week-end de shopping intense et d’installation, nous avons à peine eu le temps de souffler qu’il faut déjà attaquer le dur. Chose qui n’aide pas, nous n’avons qu’une seule voiture pour deux et nos lieux de travail forment un triangle équilatéral avec notre domicile. Donc, pour commencer, nous optons pour la solution qui consiste à avoir un de nous deux qui fasse le détour pour déposer l’autre. Au vu des horaires, il n’y a qu’une seule possibilité. Je dois déposer Marie d’abord avant de me rendre sur mon lieu de travail, car je suis attendu à 9h.

A Après 14 jours enfermés sans voir l’extérieur, nous pouvons enfin sortir !

Lundi 28 septembre : Vincenzo, la personne qui s’occupe de nous aider à nous installer, vient nous chercher au Airbnb. Après plusieurs semaines de contact avec lui, nous allons enfin pouvoir le rencontrer en chair et en os !

A A peine arrivés sur Montréal, il est impératif de nous soumettre à la quatorzaine obligatoire en ces temps de covid.

Après avoir atterri à Montréal sous une épaisse couche nuageuse et avoir passé l’immigration, nous pouvons mettre le nez dehors. Malheureusement, nous ne pouvons pas vraiment profiter, car il nous faut nous rendre immédiatement dans le Airbnb que nous avons réservé afin de respecter la quatorzaine obligatoire. Vu les conditions en cas de violation de cette dernière, il vaut mieux prendre son mal en patience. En effet, les peines encourues peuvent aller jusqu’à 750 000$ d’amande ou 6 mois d’emprisonnement.

VVendredi 11 septembre : l’heure du départ approche et nous avons rendu l’appartement qui nous était gracieusement prêté par la tante de Marie. C’était également l’heure de faire nos valises.

Le timing était un peu serré, car nous devions rendre l’appartement à 17h et il fallait aussi s’assurer que tout rentre dans nos bagages. Heureusement que nous avions prévu un peu de marge, mais finalement, on termine pile à l’heure. Les valises sont ultras chargées. 3 valises de 21-22 kg chacune, deux bagages cabines d’environ 10 kg et « deux sac à main » (sac à dos) avec nos pochettes, les ordinateurs portables, etc.

AAprès une attente interminable, nous avons enfin eu le go de l’immigration canadienne concernant notre demande de permis de travail en ligne.

À cause du covid, les demandes de permis de travail ne peuvent plus être réalisées aux bureaux d’immigration de l’aéroport de Montréal. Il s’agissait ici du plan A. Donc, nous avons changé de fusil d’épaule avec Rheinmetall et avons déposé une demande de permis de travail début Juillet en ligne. Nous étions sensés être éligibles à un traitement accéléré deux deux semaines, car nous faisions partie du programme des talents mondiaux du Canada.